Planète vagabonde

J'ai pris forme dans l'univers, et je me suis posé ici, sur la planète bleue.
Ai-je été dérouté par quelque malencontre, abusé par quelque illusion?
Car dans le repos ou l'exaltation, surgissent
d'autres images, d'autres sentiments, d'autres espaces, d'autres élans,
qui m'apportent, fugitifs et émus, les parfums d'un ailleurs souvenu.

Je chevauche l'ici et l'ailleurs.
Tout de l'ici m'est plus étrange que l'ailleurs.
L'ici est submergé de clameurs et de stupéfactions;
l'ailleurs s'irrigue d'amitié, scintille d'enthousiasme,
s'enveloppe de silence, et patiente à l'infini.

L'ailleurs et l'ici ont rendez-vous dans un havre intime et secret.

vendredi 9 février 2007

J'habite la vie

“Laissez les petits enfants venir à moi. Ne les empêchez pas: oui, il est pour leurs pareils, le royaume d'Élohîms.
Amén, je vous dis: qui n'accueille pas le royaume d'Élohîms comme un petit enfant n'y entre pas.
Il les prend dans ses bras...” (Marc 10, 14-16)

Cette phrase me hante :

“Amén, je vous dis: qui n'accueille pas le royaume d'Élohîms comme un petit enfant n'y entre pas.”

Fasciné par le paradoxe de cette phrase, j'avais oublié de regarder l'ensemble de la scène. Pourtant, c'est écrit bien clairement :

“Il les prend dans ses bras...”

j'accueille la vie,
aussi spontanément qu'un petit enfant
qui tend ses mains vers moi
pour que je le prenne dans mes bras,
et je suis chez moi.

J'habite la vie.

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